La déclaration liminaire de la C.G.T. des universités de Montpellier au Conseil académique de l’éducation nationale du 29 juin 2016

Le Conseil académique de l’éducation nationale (CAEN) s’est réuni le mercredi 29 juin 2016 au Rectorat de 16h30 à 20h50.

La C.G.T. des universités de Montpellier a fait une déclaration liminaire afin d’alerter sur la fusion des universités mais aussi sur l’absence de « dialogue social ».

LA DÉCLARATION DES REPRÉSENTANTS C.G.T. DES UNIVERSITÉS DE MONTPELLIER AU CAEN DU 29 JUIN 2016

Tout d’abord, la C.G.T. est surprise du changement d’heure de la convocation de ce conseil académique, qui semble témoigner du peu de cas que fait l’administration du rôle des élus et mandatés et du « dialogue social » tellement mis à bas ces derniers temps !

La déclaration qui suit en pointe hélas, d’autres exemples, dans nos établissements.

La situation à l’université de Montpellier

Fusionnée au 1er janvier 2015, la situation reste très difficile :

  • Sur le dialogue social : après 18 mois d’existence, il est toujours inexistant, la direction réunit des groupes de travail … sans y convier les organisations syndicales ! Les votes des représentants des personnels au Comité technique ne sont pas considérés par la direction de l’université qui décide de tout de manière unilatérale, et prodigue très peu d’informations aux personnels. À cela s’ajoutent les retards dans la production des procès verbaux des instances (C.A., C.T.) , le manque d’annuaire général de l’université …
  • Sur la politique indemnitaire : nous dénonçons le système de primes clientélistes qui se généralise à l’université de Montpellier et mettent en concurrence les personnels.
  • Sur les risques psychosociaux : le rapport d’expertise, réclamé comme il se doit avant la fusion par les organisations syndicales, n’a jamais été fait. Une enquête sur les risques psychosociaux (R.P.S.) a simplement été diligentée un an après la fusion : vue la situation difficiles que vivent les personnels, s’agit il d’une enquête ou d’une évaluation des dégâts ? Nous n’avons aucune information sur cette enquête. De plus, la direction refuse de communiquer le nombre d’arrêts de travail et il est à noter plusieurs décès de personnels dont on peut craindre qu’ils ne soient en lien avec la fusion et la détérioration des conditions de travail.

Après 18 mois de fonctionnement, la dégradation des conditions de travail se poursuit. Nombreux collègues croulent sous la charge de travail et ne peuvent plus assumer correctement leurs tâches. Ce constat dramatique n’est pas à imputer aux collègues dans les services mais bien en lien avec les méthodes de la direction, qui ne se donne pas les moyens de ses objectifs !

C’est cette situation que nous tenons à dénoncer ici. La direction a imposé cette fusion et n’a pas pris la mesure des conséquences, ni celle du travail considérable en résultant.

Situation à l’université Paul-Valéry

C’est le même constat bien que nous soyons, pour le moment, épargnés par une fusion.
Non seulement, nous nous inquiétons de l’absence totale de ce que vous appelez « dialogue social », mais encore plus de l’absence systématique de la direction à tous les questionnements, qu’ils viennent de notre syndicat comme de nos collègues.
L’administration laisse pourrir les situations et attend qu’elles aillent jusqu’au juridique, au tribunal, aux prud’hommes, alors que, la plupart du temps, c’est une simple réponse administrative qui aurait suffi à apaiser une situation.
Nous ne pouvons que condamner cette nouvelle méthode qui, nous le rappelons engrange des dépenses qui sont nos impôts et qui laissent nos collègues dans une situation de souffrance.

Situation à l’université de Nîmes

Nous avons pu constater la même attitude et la même méthode du président de l’université de Nîmes, la semaine dernière. Alors que nous l’avons informé, dans les délais règlementaires, de notre intention de tenir une heure d’information syndicale à l’université de Nîmes, nous n’avons eu aucune réponse à nos courriels.
Le président de l’université de Nîmes n’a pas daigné nous répondre, que ce soit pour nous communiquer la salle qui nous était attribuée pour cette heure d’information syndicale, ou en réponse à notre demande de procédure afin de diffuser à l’ensemble des personnels l’information de cette réunion et ce afin qu’ils puissent y participer en toute liberté, comme les textes officiels le prévoient.
La C.G.T. ne peut accepter cette entrave à l’exercice du droit syndical.
Nous retournerons à l’université de Nîmes fin septembre pour la tenue d’une nouvelle heure d’information syndicale. Nous ne saurons tolérer une telle attitude ni le même dénigrement de la part de l’administration de l’université de Nîmes.

Enfin, concernant les élections, et en particulier les élections à la ComUÉ Languedoc Roussillon Universités

Les élections aux 2 conseils de la ComUÉ, C.A. et CAC, ont été organisées en dépit de toute connaissance élémentaire du droit électoral et sans aucune cohérence juridique : manque d’informations préalables, vote sans liste préétablie d’émargement, résultats difficilement lisibles, …Un Comité électoral consultatif a été constitué… sans représentants des organisations syndicales !
Nous n’avons toujours pas compris l’urgence de ces élections, à une période de l’année universitaire, où la plupart des étudiants ne sont plus sur les campus. Il n’y a eu pratiquement aucune information sur ces élections dans les universités.
On voudrait saboter une élection aussi importante, que l’on ne s’y prendrait pas autrement…

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Communauté d’universités et établissements
En France, les communautés d’universités et (...) Lire la suite

Page publiée le dimanche 3 juillet 2016

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